Lieux d’enjeux urbanistiques

À l’initiative de la Ville d’Herstal, le quartier de la gare est en train de se transformer. Une nouvelle gare a été construite, ainsi qu’une place publique, orientée vers le cœur urbain d’Herstal. Une trentaine de logements et un parc viennent compléter cet ensemble.

Droixhe est l’une des trois grandes cités modernistes en Belgique, avec Laeken (Bruxelles) et le Kiel (Anvers). À la différence des deux autres, elle n’a cependant pas été protégée et une grande partie des immeubles ont été détruits. Après le temps de démolitions, de nouveaux développements immobiliers sont en cours dans le quartier.

Ce site de grande valeur paysagère a été loti par la Ville de Liège : 117 maisons, 2, 3 et 4 façades, y seront construites, entre le Ravel et le Bois de Fayenbois.

Projet de construction, par un consortium privé, d’un nouveau quartier comprenant environ 1325 logements, un parc et différents équipements collectifs (parc, crèches, école,...). Le début du chantier est prévu en 2020.

Le projet d’un parking de 400 emplacements, sous la place, a suscité une puissante levée de boucliers de la part des riverains et de plusieurs associations rassemblés dans la « Plateforme Place Cockerill ». Le projet a été repoussé, mais une nouvelle mouture est d’ores et déjà annoncée.

Les anciens terrains militaires de la Chartreuse ont permis, pour une partie d’entre eux, de constituer le parc de la Chartreuse. Le reste, situé autour de l’ancien fort, a été acquis par deux promoteurs immobiliers et constitue une Zone d’aménagement communal concerté (ZACC). Plusieurs centaines de logements y sont annoncés, mais se heurtent à une vive opposition d’un collectif d’habitants.

Le centre commercial de Belle-Île a été inauguré en 1995, sur un ancien site industriel. Malgré la situation de saturation commerciale que connait l’agglomération de Liège et les nombreux appels à un moratoire sur les nouvelles surfaces commerciales, le groupe Wereldhave, propriétaire des lieux, a obtenu un permis pour une extension de 8000 m2. L’annonce de la fermeture de l’hypermarché Carrefour, en janvier 2018, a cependant remis le projet en cause.

La gare d’Angleur devrait accueillir, d’ici une dizaine d’années, l’un des terminus de la seconde ligne de tram. Dans ce cadre, un document de planification urbanistique a été adopté par la Ville, qui prévoit de construire un ensemble d’immeubles sur les parcelles qui entourent la gare, ainsi qu’un P+R. Une nouvelle passerelle devrait accueillir le tram et offrir une connexion plus directe aux piétons vers le site de Belle-Île.

Cet ancien site minier, idéalement situé en bordure du second axe de tramway (Transurbaine), pourrait, après être resté longtemps à l’abandon, accueillir un nouveau quartier d’environ 500 logements organisés autour d’un parc public, dont la construction est prévue sur 20 à 25 ans.

Le troisième hôpital majeur de Liège (720 lits), après le CHR et le CHU, ouvrira ses portes en 2019, sur le site de l’ancien charbonnage de Patience & Beaujonc. Il s’inscrit dans un projet plus large intégrant une zone d’activité économique et un projet de logements.

Premier campus universitaire de Liège, le Val Benoit a vu s’installer, dans les années ’30, les facultés de sciences et de sciences appliquées de l’Université de Liège. Progressivement déserté, dans les dernières décennies du XXe siècle au profit du Sart Tilman, il se transforme aujourd’hui, sous l’impulsion de la SPI et dans le cadre d’un Master plan adopté en 2013, en quartier mixte, associant principalement de l’activité économique et du logement, mais aussi des activités de formation.

L’avenir de la friche « LBP » reste incertain : remarquablement situé entre la petite gare de Chênée et le cœur du quartier, en bord de Vesdre et à proximité de tous les services, ce terrain devrait accueillir un nouveau quartier mixte et dense. Mais le niveau de pollution très élevé laissé par l’exploitation industrielle risque de compliquer la réalisation du projet.

Ce projet d’un immense lotissement de plus de 500 logements sur des terrains à usage agricole a donné lieu, ces dernières années, à une des plus intenses mobilisations citoyennes des dernières années. Les mouvements citoyens, qui défendent la protection de tout le vallon du Ry-Ponet, ont été suivi par les trois conseils communaux concernés, à Liège, Beyne-Heusay et Chaudfontaine, qui ont voté à l’unanimité pour la protection du site. Mais le promoteur n’a pas dit son dernier mot pour autant.

Ce vieux projet routier, datant des années ’60, a brièvement refait surface, au milieu des années 2010, à l’initiative de la direction de l’hôpital de la Citadelle, qui cherche des solutions de mobilité pour répondre à la concurrence à venir du Mont-Légia. Il prévoyait la réalisation d’une infrastructure, partiellement en viaduc, à travers les sites exceptionnels des Tawes et des coteaux de la Citadelle. Il a été rejeté par une large mobilisation des habitants du quartier.

Cette friche de quatre hectares, dans le quartier d’Outremeuse, est depuis trente ans, l’un des principaux points d’interrogation urbanistiques de la ville. Après l’abandon, il y a une dizaine d’années, d’un projet remarqué de Master plan principalement orienté vers le logement, le site semble aujourd’hui promis à une promotion immobilière plus banale, intégrant de nombreux équipements publics, mais faisant l’impasse sur le parc et offrant un traitement très pauvre des espaces publics. L’immeuble moderniste de la Dentisterie, présent sur le site, semble vivre ses dernières semaines, à l’heure de mettre cette carte sous presse, malgré de nombreuses actions citoyennes qui ont tenté de le sauver.

Le quartier des Guillemins, c’est peu de le dire, a été complètement chamboulé par l’arrivée de la grande vitesse ferroviaire et de sa nouvelle gare, située un peu plus au Sud que la précédente. Des démolitions importantes ont eu lieu. Une esplanade a été tracée. La cité des finances de l’architecte Dedoyard a cédé la place à une tour. Une passerelle a été jetée sur la Meuse, en direction de la Boverie. La petite maison Rigo a été détruite au vif dépit des associations de défense du patrimoine. Le projet immobilier « Paradis express » (bureaux et logement), sur le côté Sud de l’esplanade ainsi que le tram devraient achever cet ensemble.

Le quartier de Sainte-Marguerite a été littéralement coupé en deux, il y a un demi-siècle, par la construction d’une percée autoroutière, à l’époque des grands travaux inutiles. Il ne s’en est toujours pas remis et le « rond-point » de Fontainebleau, en son cœur, reste emblématique de cette situation, tout comme le déménagement de l’hôpital Saint-Joseph vers le Mont-Légia alors qu’un scénario existait pour construire le nouvel hôpital dans le quartier.

La Ville, cependant, a produit un Master plan qui marque, pour la première fois, l’ambition de soigner les blessures urbanistiques de ce quartier, autour de l’arrivée de la seconde ligne de tramway (la « Transurbaine »). Des moyens régionaux importants seront cependant nécessaires pour le concrétiser : requalifier les voiries (auto-routières), construire le tram ou financer la reconstruction des îlots éventrés.

Le rassemblement, sur le site du Mont-Légia, des trois hôpitaux liégeois du Centre hospitalier chrétien (CHC) entrainera la fermeture de ceux-ci. L’avenir du site de l’actuel hôpital Saint-Joseph, dernière grand équipement du quartier Sainte-Marguerite, suscite l’inquiétude. Un programme précis de reconversion a cependant été mis sur pied, intégrant une maison de repos, du logement, un hôtel et un peu de bureau.

Depuis la démolition du mythique stade de Rocourt, en 1997, le Matricule 4 — plus ancien club de football de la Province de Liège — a déménagé à de multiples reprises. L’inauguration, prévue à l’été 2019, d’un nouveau stade de 8000 places, non loin du stade historique, devrait mettre un terme à cette errance.

Cet ancien bras de l’Ourthe devenu une autoroute urbaine est considéré par beaucoup d’observateurs comme l’un des principaux enjeux urbanistiques pour la génération à venir. Il pourrait accueillir une ligne de tram (la Transurbaine) et accueillir d’importants développements urbains, sur les nombreuses friches qui le jouxtent.

Sur ce site où le Boulevard de l’Automobile rejoint la Dérivation, le prestigieux bureau hollandais OMA travaille sur un projet de tour qui s’implanterait à la place des concessions automobiles qui occupent actuellement les lieux. Aucune perspective concrète de construction ne semble cependant exister à ce jour.

Le dernier haut-fourneau liégeois reste un grand point d’interrogation : véritable totem dans le paysage, en bord de Meuse, face au stade du Standard, son destin fait l’objet d’un large débat, entre ceux qui veulent l’abattre pour y implanter de nouvelles entreprises et ceux qui souhaitent conserver ce grand témoin de l’épopée sidérurgique.

Cet ancien site industriel, longtemps laissé à l’abandon — l’un des derniers espaces ouverts du quartier du Longdoz —, a été acquis, début 2018, par la Ville de Liège, pour y aménager un parc public, après des travaux de dépollution qui doivent encore avoir lieu.

Les enjeux se bousculent sur ce site situé à l’entrée Nord de la ville : construction des nouvelles halles des foires, transformation des quais en boulevard urbain, installation du dépôt et du centre de maintenance du tramway,... Mais aucune planification d’ensemble n’a encore vu le jour.

L’hôpital de la Citadelle souhaite accroître la taille de son parking, en construisant un parking d’un millier de places, sur trois niveaux partiellement enterrés, à la place de l’actuel parking de 300 places qui se trouve devant l’hôpital. Ce projet fait l’objet d’un vif débat au niveau local.

L’idée de relier l’hôpital de la Citadelle au fond de vallée par un transport urbain par câble — lancée en 2008 par l’asbl urbAgora — est peu à peu devenue un projet urbain, qui rassemble aujourd’hui un large consensus. Il reste à trouver le financement du projet...

Les Quais de la Dérivation sont devenus la principale artère routière Nord-Sud à travers la ville. Ils accueillent une grande partie du trafic de pénétration urbaine, au détriment de la qualité de vie de leurs milliers de riverains. Aucune perspective concrète de transformation de ces quais n’est actuellement à l’ordre du jour.

La gare du Haut-Pré, qui desservait les quartiers de Sainte-Marguerite, Glain et Burenville, a été fermée en 1993. Jadis entrée trépidante de la ville, qui accueillait une ligne de tramway, le site s’est aujourd’hui assoupi.

Le stade du Standard de Liège se prépare à connaître d’importantes transformations : en plus d’être le lieu de l’un des terminus du futur tram de Liège et d’un parking-relais, un projet d’agrandissement du stade se profile, qui porterait sa capacité à 34.000 places.

La poste a déserté cet immeuble historique dû à Edmond Jamar (1898-1901) depuis quinze ans et, après un long feuilleton, c’est Meusinvest qui a finalement acquis ce bâtiment emblématique et le transforme en incubateur de start-ups dans le domaine du numérique. L’Université de Liège y installera également certains services.

Ce complexe industriel, qui faisait partie de longue chaine des outils sidérurgiques, est destiné à accueillir, dans l’avenir, une grande fonction métropolitaine. Très bien situé, entre le nouveau boulevard urbain de Seraing et la future gare d’Ougrée, qui doit ouvrir fin 2018, ses sous-sols vont accueillir un grand parking relais. La destination précise du bâtiment n’est cependant pas encore déterminée.